28-09-2020
L’histoire peut-elle inspirer l’architecture urbaine pour garantir la santé publique ?
La réaction
au Covid-19 a pris une dimension spatiale importante. Les frontières ont été
renforcées ; on a demandé aux habitants de se confiner chez eux. Les
espaces publics - marchés, stades, écoles - ont été fermés longtemps. Cela a
soudainement changé l'image des maisons et des villes.
Monarchitecte.ma vous liste certaines caractéristiques de l'architecture à travers l'histoire, qui donnent un aperçu utile de ce que la pandémie du Covid-19 nous a appris à garder à l'esprit.
Une intervention de santé publique nécessaire et immédiate pour arrêter la transmission du Covid-19 est le lavage des mains. La plupart des bâtiments modernes n'ont pas de robinets à proximité des entrées, car les salles de bains, considérées principalement comme des lieux privés pour les fonctions de toilettes, sont situées en profondeur. En revanche, les lieux historiques sont profondément sensibles aux dangers transmissifs. À Rome, la mise en place de fontaines a permis d'approvisionner en eau la ville en pleine croissance, à distance. Leur restauration à l'époque baroque a permis l'hydratation des pèlerins, elle-même un support de santé publique, et des pratiques quotidiennes telles que le lavage et la lessive.
La connaissance des plantes médicinales chez les peuples est profonde, et les nombreux érudits et botanistes en exercice qui ont gardé la trace de ces connaissances ont souvent créé une ressource spatiale sous la forme de jardins médicinaux. Ces lieux ne sont pas seulement des sources de connaissances pour la recherche et l'éducation, mais aussi des environnements de vaporisation d'huiles antimicrobiennes de grande valeur matérielle. Les haies de plantes autour des jardins peuvent filtrer davantage les agents transmissifs. Les prodigieux aloès sont également une source facile de gels pour réhydrater les mains qui sont desséchées par des lavages fréquents.
Le tout dernier coronavirus semble bien s'attacher aux matériaux modernes comme le verre, certains alliages métalliques et les plastiques. Les surfaces brillantes les plus associées à la propreté sont potentiellement les plus risquées. En revanche, la rugosité des surfaces organiques telles que les tissus, et peut-être le bois et la céramique brute, semble briser les chaînes d'ARN. Mais les surfaces poreuses posent leurs propres problèmes de propreté. Nous pourrions tirer des enseignements de l'utilisation du laiton comme matériau pour les poignées, étant donné la dégradation bien plus rapide de la matière virale sur le cuivre que sur son substitut moderne, l'acier inoxydable.
La cour permet aux ménages d'interagir avec la lumière du soleil et l'air libre sans avoir besoin d'entrer dans le domaine public. Elle est typique de nombreuses grandes villes du monde avant le XXe siècle. La cour est un endroit où l'on stocke des provisions, où l'on étend la literie pour l'aérer ou la sécher, où l'on permet aux enfants de jouer. Les typologies ultérieures, développées lors des rencontres coloniales avec les espaces intérieurs-extérieurs des langues vernaculaires asiatiques et africaines, ont incorporé des porches - des ajouts couverts et en plein air à la coque de la maison.
Comme les cours, ils offrent des possibilités d'accès à l'air frais et à la lumière du soleil. Dans de nombreuses vieilles maisons au climat plus froid, le hall fait partie intégrante de la transition entre l'extérieur et l'intérieur. Outre sa valeur thermique, il sert de zone de quarantaine pour les vêtements, les parapluies et les sacs. En laissant ces articles humides ou sales dans le hall, on limite l'intrusion de matériaux et d'agents biologiques potentiellement malsains dans la maison.
Alors que les architectes ont conçu des logements sociaux de plus en plus minimaux au XXe siècle et ont soutenu la diminution rapide de la taille des appartements commerciaux au XXIe, l'espace excédentaire du hall était une cible facile à réduire ou à supprimer. Revenir à la logique des lobbies permettra de réinsérer ces précieux seuils de santé et de sécurité.
Monarchitecte.ma vous liste certaines caractéristiques de l'architecture à travers l'histoire, qui donnent un aperçu utile de ce que la pandémie du Covid-19 nous a appris à garder à l'esprit.
Points d'eau
Une intervention de santé publique nécessaire et immédiate pour arrêter la transmission du Covid-19 est le lavage des mains. La plupart des bâtiments modernes n'ont pas de robinets à proximité des entrées, car les salles de bains, considérées principalement comme des lieux privés pour les fonctions de toilettes, sont situées en profondeur. En revanche, les lieux historiques sont profondément sensibles aux dangers transmissifs. À Rome, la mise en place de fontaines a permis d'approvisionner en eau la ville en pleine croissance, à distance. Leur restauration à l'époque baroque a permis l'hydratation des pèlerins, elle-même un support de santé publique, et des pratiques quotidiennes telles que le lavage et la lessive.
Les jardins médicinaux
La connaissance des plantes médicinales chez les peuples est profonde, et les nombreux érudits et botanistes en exercice qui ont gardé la trace de ces connaissances ont souvent créé une ressource spatiale sous la forme de jardins médicinaux. Ces lieux ne sont pas seulement des sources de connaissances pour la recherche et l'éducation, mais aussi des environnements de vaporisation d'huiles antimicrobiennes de grande valeur matérielle. Les haies de plantes autour des jardins peuvent filtrer davantage les agents transmissifs. Les prodigieux aloès sont également une source facile de gels pour réhydrater les mains qui sont desséchées par des lavages fréquents.
L’utilisation du laiton
Le tout dernier coronavirus semble bien s'attacher aux matériaux modernes comme le verre, certains alliages métalliques et les plastiques. Les surfaces brillantes les plus associées à la propreté sont potentiellement les plus risquées. En revanche, la rugosité des surfaces organiques telles que les tissus, et peut-être le bois et la céramique brute, semble briser les chaînes d'ARN. Mais les surfaces poreuses posent leurs propres problèmes de propreté. Nous pourrions tirer des enseignements de l'utilisation du laiton comme matériau pour les poignées, étant donné la dégradation bien plus rapide de la matière virale sur le cuivre que sur son substitut moderne, l'acier inoxydable.
Cours, porches et halls d'entrée
La cour permet aux ménages d'interagir avec la lumière du soleil et l'air libre sans avoir besoin d'entrer dans le domaine public. Elle est typique de nombreuses grandes villes du monde avant le XXe siècle. La cour est un endroit où l'on stocke des provisions, où l'on étend la literie pour l'aérer ou la sécher, où l'on permet aux enfants de jouer. Les typologies ultérieures, développées lors des rencontres coloniales avec les espaces intérieurs-extérieurs des langues vernaculaires asiatiques et africaines, ont incorporé des porches - des ajouts couverts et en plein air à la coque de la maison.
Comme les cours, ils offrent des possibilités d'accès à l'air frais et à la lumière du soleil. Dans de nombreuses vieilles maisons au climat plus froid, le hall fait partie intégrante de la transition entre l'extérieur et l'intérieur. Outre sa valeur thermique, il sert de zone de quarantaine pour les vêtements, les parapluies et les sacs. En laissant ces articles humides ou sales dans le hall, on limite l'intrusion de matériaux et d'agents biologiques potentiellement malsains dans la maison.
Alors que les architectes ont conçu des logements sociaux de plus en plus minimaux au XXe siècle et ont soutenu la diminution rapide de la taille des appartements commerciaux au XXIe, l'espace excédentaire du hall était une cible facile à réduire ou à supprimer. Revenir à la logique des lobbies permettra de réinsérer ces précieux seuils de santé et de sécurité.
