Ces dernières semaines ont été marquées principalement par le ralentissement et l’arrêt de la plupart des activités de petite ou de grande ampleur. Heureusement, ces temps incertains n'ont pas empêché l'achèvement d'un ambitieux projet de restauration égyptien en cours depuis plus de quatorze ans.
Le mois dernier, la pyramide de Djoser, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et située à 30 km au sud du Caire, a été rénovée. Le coût de cette opération minutieuse et difficile a dépassé les 6 millions de dollars. Cette pyramide de de 2,5 mètres de haut, et qui sert de sépulture au pharaon qui lui a transmis son nom, a représenté une avancée révolutionnaire dans l'architecture de l’Egypte, lorsqu'elle a été conçue par Imhotep, au 27e siècle avant J.-C.
L'intérieur orné mais creux de la structure, qui comprend une chambre funéraire et plus de cinq kilomètres de chemins piétonniers, menaçait l'intégrité structurelle globale. Le tremblement de terre, qui a touché la capitale en 1992, a gravement fragilisé cette pyramide. Son intégrité structurelle était mise en péril. En 2006, un important projet de restauration a été lancé.  A partir de là, les travaux se sont déroulés par à-coups, en grande partie grâce à la révolution égyptienne de 2011 et aux années de changement politique qui ont suivi.
La restauration de l'intégrité structurelle de la Pyramide de Djoser a été un processus en deux parties.
Tout d'abord, l'ingénieur en structure, en charge des travaux, a placé une série de coussins gonflables dans les zones affaiblies de l'intérieur foré. Une série de tiges d'acier ont été insérées dans les marches de la terrasse de la pyramide afin d’aider à maintenir sa forme. Ce double procédé a permis à l'équipe de travailler en toute sécurité sur les plafonds et les chemins internes. En plus de renforcer son intégrité générale, un système d'éclairage amélioré et une entrée plus accessible aux personnes handicapées rendent la pyramide plus accueillante pour les visiteurs.
La réouverture de la structure aux touristes renforcera à coup sûr l'industrie du tourisme égyptienne, qui constitue la troisième source de revenus du pays. Il est évident que, pour l’heure, le site est inaccessible aux visiteurs, à cause des restrictions de voyage et de la suspension de tous les vols à destination et en provenance des aéroports d’Egypte.